Les PFH, “putain de facteur humain” ou “parfait facteur humain” ?

Le PFH est un phénomène qui cause la destruction d’un grand nombre de projet au fil des années. Il apparaît rapidement autour de désaccords dans un groupe ou dans un changement de contexte (déménagement, naissance, mariage, crises …etc).
Il se produit généralement lorsque les membres d’un groupe ne sont plus capable de discuter calmement et que les besoins des uns et des autres ne sont pas entendu et répondu correctement.
Les PFH peuvent être instantanés comme ils peuvent être lent à s’installer, ils apparaissent généralement comme une vrai fatigue, voir un rejet physique de la rencontre et une séparation du groupe. 

 

Le Truck Factor :

Le truck factor, c’est la mesure du nombre de personne qu’il devrait disparaître avant de mettre en danger le projet. Littéralement, à partir de combien de personnes passant sous un camion, le projet ne peut plus tourner ? (ou juste se séparer du groupe hein !)

Par exemple, s’il n’y a qu’une personne qui gère la comptabilité de l’association et pas de suppléant, et que cette personne disparaît, soit par accident, soi par PFH, que se passe-t-il ?

L’idée est de souhaitez le meilleur, mais préparer le pire.

 

Territoires géographique ou groupe avec déjà une culture commune ?

Est-ce que le groupe est déjà d’accord sur un commun ?  Est-ce que les membres sont proches géographiquement ?
Quels sont les points communs qui rassemble cette communauté ?
Y a t-il une charte écrite et claire ? Une FAQ, une question, une réponse ? Est-ce que tout le monde y a accès ?

Quels sont les points qui déclenchent forcément un conflit ? Faut-il régler ce conflit ou faut-il juste le reconnaître et le mettre de côté sans avoir besoin d’y apporter une solution ?

Il s’agit d’autant de points auquel il faut faire attention pour un collectif résilient.

Dans le cas d’un territoires, où le communs n’existe pas encore, il y a plus besoin de médiation et de rencontres physique, dans le second cas, il s’agit plus de de dynamiser le groupe et de planifier en fonction d’objectifs.

Finalement, qu’est-ce qu’un groupe résilient ? Un groupe qui tient et reste ensemble malgré les chocs, les échecs et les différentes pressions du monde réel. 

 

Les points clés :

Ne pas avoir d’objectif claire, écrit et répété régulièrement est le meilleur moyen pour qu’une personne seule change les objectifs du groupe.
C’est aussi le meilleur moyen pour s’épuiser sans savoir si le travail que l’on fait sert vraiment. Et plus on se fatigue, plus la colère et la frustration peuvent sortir spontanément.

 

Une seule phrase simple sur laquelle tout le monde est d’accord, et des objectifs mesurable qui en découlent.

Le groupe est-il un outil pour atteindre votre objectif personnel ? Si votre seul objectif est de permettre au groupe d’avancer, vous prenez le risque d’oublier vos propres besoins

Pour que la confiance pendant les réunions ne soit pas remis en cause, il est important aussi de parler du quotidien et de se retrouver hors du cadre du projet.
Si les gens s’apprécie en dehors du travail, il y a plus de chance que les membres du groupe s’entendent aussi pendant.

“Ce n’est pas contre toi, tu sais bien que je t’apprécie, j’essaie de te parler de quelque chose d’important”

Tout le monde à besoin de pouvoir se retrouver seul et dans un environnement sans interruptions.

Tout le monde à besoin d’avoir un chez soi, on l’on peut retrouver ses affaires là où on les a laissé.
Mettre trop de choses en communs, c’est ne plus avoir nulle part où se reposer.

Se retrouver régulièrement, au même endroit, avoir un ordre du jour claire, pour éviter de tourner en rond.
Eviter de faire des réunions pour faire des réunions, éviter de changer l’heure de la réunion chaque semaine.
Un peu de rigueur quand on demande de votre temps.

C’est sain. Pas besoin d’une rigueur permanente, mais savoir faire la différence entre un moment sympa, et un moment de travail. On pourra mieux profiter des moments ensemble une fois le travail fini.
Ex: faire une réunion au restaurant, ou prendre le temps de manger, et faire une réunion après

 

Savoir se taire quand on a rien à dire, savoir écouter quand on nous parle, savoir arrêter une réunion si ça va nulle part ou faire une pause

Mesurer régulièrement les résultats du groupe et d’avancer vers un objectif communs. (nombre d’apport d’affaire réalisé, nombre de coups de mains rendu, chiffre d’affaires généré grâce aux mise en liens).
C’est être sûr que l’on continue d’aller dans la bonne direction et que votre temps est bien investi.

Personne n’aime avoir des devoirs à la maison, si ça prend 2 minutes faites le maintenant.
Et encore plus, éviter à tout prix d’accepter un travail qui n’est pas le votre.

Si ce n’est pas suffisamment intéressant ou important pour que vous le fassiez vous même, ça ne sert à rien d’essayer de le déléguer à quelqu’un si vous ne lui donnez rien en échange.

“Donnant donnant”, un bon partenariat est un partenariat gagnant gagnant.

Et enfin, on n’attend pas de résultat de quelqu’un qui n’a pas accepté prendre une tâche, ce n’est pas parce que c’est le rôle de quelqu’un que vous ne devez pas vous assurez qu’il ait compris ce qu’il doit faire et qu’il ait accepté de le faire.

Tout le monde est responsable, nous sommes tous des adultes, nous méritons tous le respect.
Nous avons chacun nos expériences et nos compétences, savoir utiliser les forces de chacun est un art !

Parfois il faut savoir se séparer d’un collaborateur néfaste pour le groupe.
Il faut savoir accepter les contraintes du monde réel, le fait que personne n’est disponible à un instant donnée, le fait que cette tâche ne fait pas parti de nos priorité, que tout n’a pas besoin d’être parfait.

Le respect passe par le respect de soi, des autres, et des besoins de chacun.

Il faut pouvoir se nourrir et gagner sa vie pour être vraiment respecté, demander à un autre de faire un travail sans contrepartie n’est pas sain.

Attention au travail bénévole, vraiment.

Et c’est pas grave, si quelqu’un doit quitter le projet, ainsi soit-il.
Il faut prévoir le pire, et espérer le meilleur.

Ne pas donner la parole est le meilleur moyen pour ne pas répondre aux besoins de chacun.
C’est le rôle d’un facilitateur ou d’un bâton de parole de s’assurer que tout le monde parle.

  1. Laissez ceux qui avancent vite prendre de l’avance. Ne laissez pas derrière ceux qui avancent lentement.
  2. “Tout le monde n’a pas besoin d’être présent partout”, répartissez les tâches et que chacun fasse juste de son mieux.
  3. Ne faites pas à autrui ce que vous n’aimeriez pas qu’on vous fasse.

 

Les 4 (+1) accords toltèques :

  • Que votre parole soit impeccable. (éviter d’être vulgaire, ça ne plait pas à tout le monde)
  • N’en faites jamais une affaire personnelle (Vous tomberez face à des personnes egocentrique, acceptez la réalité)
  • Ne faites aucune supposition. JAMAIS. (C’est le meilleur moyen de provoquer des conflits lorsqu’il n’y en a pas)
  • Faites toujours de votre mieux.
  • + Soyez sceptique mais apprenez à écouter.
 

Ce n’est pas nécessaire d’être toujours ensemble, même quand on s’apprécie.
On peut très bien garder une bonne entente sans chercher nécessairement à travailler ensemble.

Cas pratique, Les BNIs :

J’aime beaucoup la façon dont fonctionne les BNI.
Il s’agit de groupes d’affaires avec l’intérêt commun de gagner leur vie. Chaque semaine, ils organisent une rencontre très cadré, très tôt le matin. Un petit rituel pour se retrouver, qu’un des membres fasse une présentation de son sujet et faire un point sur les activités et les affaires de chacun (qui a aidé qui …etc).
 
C’est très “capitaliste”, engageant (et chère) mais à mon avis, c’est intéressant de voir pourquoi ça marche :
1- Leur objectif de départ est tellement clair que ça marche.
2- Chaque semaine, le collectif envoi plein de petite reconnaissance sociale (félicitations en public, mise en avant, apprentissage et partage de connaissance).
3- Et enfin, chaque semaine est un moyen de mesurer régulièrement les résultats du groupes et d’avancer vers un objectif communs. (nombre d’apport d’affaire réalisé, nombre de coups de mains rendu, chiffre d’affaires généré grâce aux mise en liens)
4 – En dehors de cette unique heure là chaque semaine, les gens sont libre de leur temps et pris pour des adultes. Chacun fait ce qu’il a à faire.
5- des rôles clairs, un secrétaire/maître du temps, un président de séance, un comptable
 
Pourtant, toutes les personnes présentes ont un projet différent et même volontairement sélectionné pour avoir des activités variée.
  • Post published:17 août 2020

Cet article a 2 commentaires

  1. Seb

    Un retour d’expérience rapide d’un festival autogéré sur 1 semaine (+ préparation en amont).
    On arrête de faire les tâches qu’on n’a pas envie de faire, et on voit. Parfois, les gens ne se rendent pas compte de tout le travail réalisé derrière les rideaux. Quand la cuisine n’est pas faite et que personne n’a à manger, ça calme.

    Mes conseils d’autres expériences, “plus doux” :
    1) Rassembler tout le monde, rappeler chacun pourquoi on est là, et dire à voix haute ce qui ne convient plus, où es-ce qu’on place ses limites personnelles.

    2) La partie rituelle “rassembler tout le monde” de temps en temps, est très importante. Pour faire comprendre que c’est le groupe qui a un problème, et non pas que c’est une accusation dirigée vers certains. Aussi, c’est important de bloquer le temps, pour écouter spécifiquement ce sujet. C’est trop important pour le faire au détour d’une conversation.
    Un facilitateur neutre, ça aide aussi  

    3) Privilégier le consentement (personne n’est totalement contre la décision), plutôt que le consensus (tout le monde est d’accord).

    4) Parler en “je” plutôt que “on” (“on” avait dit…etc)

    https://egao.fr/comment-creer-une-communaute-resiliente-et-eviter-les-pfh/

    5) Et enfin, savoir se quitter dignement si les besoins de chacun sont incompatibles. En général, les conflits arrivent lorsque les habitants partent du principe qu’ils vont devoir se supporter à vie, ce qui met des enjeux colossaux sur chaque petit conflit.


    Il y a eu un problème similaire à la Commune Imaginée du Bandiat (La suite du monde). La vidéo d’Olivier Billaud :
    https://youtu.be/qwajvlKjIhM

    2 “camps” se sont formé, entre ceux qui voulait se libérer du monde d’avant (temps libre), et ceux qui voulait créer le monde de demain (responsabilités et objectfs claires), des rythmes très différents, et surtout des contraintes économiques différentes entre les participants.

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