De l’innovation, à l’innovation :

Le monde va bientôt profondément changer. On ne sait pas quand, on ne sait pas comment, on ne sait pas à quel vitesse, mais tout nous porte à croire qu’on ne pourra pas l’éviter.

Vous aurez peut-être déjà entendu ce chiffre :

85% des métiers de 2030 n’existent pas encore aujourd’hui ! 

C’est vrai, sauf que le monde de l’innovation n’avait pas prévu que ce sont les métiers de 1950 qui allait revenir à la charge (plus une petite touche de connaissances modernes).
Pourtant si le monde d’aujourd’hui va devoir s’arrêter, il est encore bien présent aujourd’hui, il faut se nourrir, il “faut” de l’argent.
C’est pour cela qu’il est d’autant plus difficile de trouver un job compatible à la fois avec les conditions d’aujourd’hui, et aussi compatible avec le monde de demain.

Quels seront ces métiers de demain selon moi ?

  • Artisanat (Menuiserie, Plomberie, Conserverie, Forge, Vannerie, Poterie, Fenêtre, Bois, Outils, Couture …etc)
  • Autonomiste et bidouilleur (Réseau d’eau, électricité, conseils, low-tech …etc)
  • Recyclages et déchets
  • Maître composteurs, toilettes sèches et vente d’engrais 
  • Transmission / Education
  • Rénovation du bâtiment / Construction passive (habitats léger …etc)
  • Médecine / soin et prévention / Aide à domicile / Thérapeute  du corps et de l’esprit
  • Maraîchage / Plantes médicinale et aromatique
  • Apiculture et petits élevage
  • Coaching et accompagnement du changement
  • Agent territoriale
  • Communiquant / Influenceur (Créer des communautés, Community Manager, Crowd Funding …etc)
  • Avocat (Tiers lieu …etc)
  • Développement de la vie associative locale
  • Culture / Événementiel / Art et spectacles (même si l’activité à pris un sacré coup avec le Covid 2020)
  • Médiateur / Facilitateur (CNV, Intelligence collective, gouvernance partagée …etc)
  • Consultant climat / bilan énergétique (les nouveaux comptable de ce siècle)
  • Journalistes, colporteurs et conteurs d’histoire (les récits, les journalistes de demain)
  • Informaticien réseau et système embarqué (la petite informatique, raspberry pi et arduino, les réseaux de communication)
  • Policier et militaires, et tout le système de justice
  • Gestionnaires de monnaie local
  • et enfin politique, normalement un représentant du peuple, un chef de projet, un simple référent tournant

Et enfin on peut compléter par la liste que nous offres Jean-Christophe Anna

https://www.effondrementetrenaissance.com/post/ikigai-et-nouveaux-metiers-grand-collapse

  • Responsable de la libération et de la ré-insertion des détenu·e·s au service du bien commun

  • Cultivateur·trice du bien commun

  • Médiateur·trice des relations entre humains et non humains

  • Indexateur·trice des métiers utiles (pour répondre aux urgences écologique et social)

  • Coach en déconsommation (pour accompagner l’arrêt de l’hyper consommation)
  • …etc

Cette liste non-exhaustive des métiers de l’effondrement n’est au final qu’une projection, je pense qu’il faudra surtout partir du principe que tout le monde va devoir devenir plus polyvalent et indépendant (et inter-dépendant). Avec le manque de pétrole/d’énergie, et la baisse futur des rendement agricole, revenir à un nombre de 50% d’agriculteurs ne parait plus si délirant et pourtant il n’y a en France que 2% d’agriculteur, dont la moitié seront à la retraite avant 2030.

 

Un rêve

Mon rêve serait de travailler le matin sur un métier qui apporte de l’argent, peut-être un métier plus intellectuel, l’après-midi dans le champs collectif en ville, pour se nourrir, et le soir des activités culturelles, sociales ou de loisirs.

A quoi ressemble le monde du travail avec une pénurie énergétique ?

Plus de conflits internationaux pour les dernières ressources, plus de protectionnisme en général, donc moins d’importations

Plus d’agriculteurs

Plus de polyvalence et d’autonomie à la maison, moins de stabilité au travail

Moins d’informatique, moins de mécanisation, un accès à l’électricité restreint

Moins d’études longues, les enfants et les jeunes adultes iront travailler beaucoup plus tôt

A mon avis, il restera seulement quelques très grosse entreprises (celle capable d’avoir accès à de l’énergie) et des très petites entreprise capables de travailler à la main.

Après, c’est seulement si on part du principe que les “petits” exploités par les grandes entreprises ne fassent pas sauter aussi les grosses entreprises.

Donc il ne resterait que des petites ou moyennes entreprises, et qui se limite à des échanges entre régions proches ou plus loin, rarement,  mais à des prix démesuré.

Au final, on va devoir se passer des machines polluantes et dépendantes d’énergie fossile. Et avec la situation actuelle de l’agriculture, on va donc devoir passer au moins la moitié de notre temps à nous occuper de notre nourritures, donc  :

  • soit 100% de la population se met à 50% dans l’agriculture (et donc ont une autre activité les 50% restant de leur temps)
  • soit 50% de la population devient agriculteur à temps-plein.

Tout dépend du moment où l’accès à la nourriture commencera à se complexifier.

Plus de détails :

(1m10) “Travailler à la bonne époque”.

  • Post published:23 juin 2020

Cet article a 3 commentaires

  1. Corinne Roussel-Thomas

    bonjour
    je prends connaissance de votre diffusion sur le nouveau forum des Shifters ce jour.
    votre diagnostic est proche de celui que j’ai réalisé en 2007, pour valider une licence professionnelle d’ingénierie culturelle, possédant un spectre élargi d’agricultricemédiatriceculturelle, de coopératrice pour les associationsetoucollectivités locales jusqu’aux métiers de l’enseignement. Ce qui est à rénover, c’est l’aspect contractuel du travail salarié et rémunéré, mis à l’épreuve par la crise sanitaire et le confinement. La hiérarchie a fait le choix de qui était autorisé à sortir de son lieu de vie pour partager les efforts à fournir. Cette inégalité par essence a généré l’exercice du droit de retrait pour raisons médicales, afin de ne pas être des confinés_éliminés dans une sélection non naturelle de compétences avérées. Le retour sur le terrain professionnel est plutôt compliqué, je suis donc soutenue par le rectorat pour un changement de département, mais l’exercice de volontariat et d’actions civiques depuis la mise en alerte sanitaire (connue depuis 2019), n’apporte guère d’eau au moulin d’une nouvelle affectation. Je fais moult démarches de demandes financières pour offrir des garanties d’engagements pérennes, mais rien ne luit là haut depuis ce printemps 2020. Comment orienter ce diagnostic en valeurs économiques ? Je m’en remets aux Shifts !!

    1. Seb

      Il y a aujourd’hui quelques appels à projets dans des lieux sur l’environnement qui tente encore de garder de l’animation. Moi même j’organisais des ateliers à partir de jeux de société (avec https://enjeuxcommuns.fr) et ça devient un peu compliqué.

      Personnellement, je me suis tourné vers l’entrepreneuriat, partant du principe qu’on aurait de moins en moins de choix et de fluidité dans le monde salarié et que plutôt que de trouver un métier, il faut en créer (“85% des métiers de 2030 n’existent pas encore aujourd’hui ! “).
      Pour moi, la première complexité est que le monde de la transition fait trop de choses bénévolement/gratuites, que ce soit à cause du syndrome de l’imposteur ou par “éthique”.
      Et nous ne sommes pas bon à nous vendre alors que nous sommes ceux qui apportons le plus de valeur au monde : https://egao.fr/la-limite-du-benevolat/

      Pour les curieux qui tombe sur ce commentaire : c’est d’ici dont on parle : https://forum.theshifters.org/t/quels-jobs-davenir-dans-une-europe-en-decroissance-energetique/2331/34

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